À quoi s’attendre lors de votre évaluation
Une variété de professionnels de la santé – médecins de famille, physiothérapeutes et chiropraticiens – évaluent et traitent les gens présentant des douleurs au dos ou irradiant à la jambe. En plus des quatre étapes décrites plus bas, votre professionnel de la santé devrait vous renseigner concernant les maux de dos et la meilleure façon de gérer vos symptômes.
Première étape : L’histoire clinique
Le professionnel de soins de la santé vous posera certaines questions clés à propos de vos symptômes.
- À quel endroit la douleur est-elle la plus intense ?
- La douleur est-elle constante ou intermittente ?
- Y-a-t-il des activités et des positions qui aggravent vos symptômes ou soulagent votre malaise ?
- Depuis combien de temps ressentez-vous de la douleur ?
- Où ressentez-vous la douleur ?
- Quels événements, actions ou positions pourraient avoir déclenché les symptômes ?
Ces informations devraient fournir des indices qui aideront à planifier le traitement. (Ce ne sont pas toutes les douleurs au dos qui sont causées par un problème de la colonne vertébrale. D’autres causes peuvent inclure les calculs rénaux, les infections des voies urinaires, et les problèmes qui affectent les hanches.)
Le professionnel de la santé peut aussi vous demander si vous éprouvez des symptômes tels que de la fièvre, des problèmes intestinaux ou urinaires, des faiblesses ou un engourdissement dans les jambes ou ailleurs, et une perte de poids inexpliquée. Ces questions visent à identifier les causes les plus graves et beaucoup plus rares de douleurs au dos.
Deuxième étape : L’examen physique
Votre professionnel de la santé effectuera une série de tests lorsque vous serez en position debout, assise et couchée. Les examens sont conçus pour valider les informations obtenues à partir de votre histoire. Ils peuvent inclure :
- des tests de mouvement qui reproduisent la douleur au dos ou à la jambe.
- palpation du dos pour localiser les zones sensibles
- tests d’irritation des nerfs lorsque vous levez la jambe et détection des douleurs communes à la jambe
- l’évaluation de la force des muscles de vos jambes.
- tests de réflexes et de sensibilité
- tests détectant des problèmes nerveux supérieurs dans votre colonne vertébrale.
- tests de sensibilité dans l’aine et la zone des fessiers.
Troisième étape: Imagerie ou non ?
Les professionnels de la santé ne font plus systématiquement des requêtes de radiographies et d’autres tests d’imagerie pour les personnes se présentant avec un épisode de douleur au dos. Les recherches démontrent que ces tests ne sont pas utiles et qu’ils peuvent même aggraver les choses en effrayant les gens inutilement. Il y a des exceptions à cette règle qui peuvent motiver votre professionnel de la santé à recommander l’imagerie diagnostique. L’imagerie peut être indiquée :
- si une fracture est soupçonnée.
- s’il y a une déformation rachidienne importante.
- si votre douleur au dos ou dans les jambes ne s’améliore pas après quatre à six semaines de traitement physique approprié ou si elle continue de s’aggraver.
- s’il y a des signes d’une cause plus inquiétante par rapport à votre mal de dos, comme une fièvre continue et une sensibilité extrême localisée dans le dos.
- S’il y a la suspicion d’un diagnostic spécifique qui doit être identifié par imagerie.
- si la chirurgie est indiquée.
Qu’est-ce qu’un rayon X ? Les rayons X sont la forme la plus ancienne et la plus fréquemment utilisée d’imagerie médicale. Les rayons X modernes utilisent de petites quantités de radiation pour produire des images du corps humain sur un film ou un écran d’ordinateur. L’imagerie à rayons X est le moyen le plus rapide et le plus facile permettant à un médecin de visualiser et d’évaluer les os de votre colonne vertébrale. Elle peut être indiqué en cas de traumatisme grave ou lorsqu’une fracture est soupçonnée.
Qu’est-ce qu’un « CT scan » ou tomodensitométrie ? La tomodensitométrie par ordinateur (CT) est une série de rayons X en “tranches” qui sont interprétés par un ordinateur capable de détecter de faibles variations invisibles à l’œil humain. Les différentes couches sont ensuite reconstruites pour former une image complète – parfois en 3D. Ces images peuvent aider à diagnostiquer certains problèmes spécifiques au dos, y compris la compression dans la colonne, les hernies discales et une sténose spinale (voir Les trois problèmes communs qui pourraient conduire à la chirurgie au dos).
Qu’est-ce que l’IRM ? L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une autre façon indolore et non invasive permettant aux médecins de « visualiser » les structures dans le dos. Cette technologie utilise un champ magnétique et des impulsions de fréquence radio qui influencent les signaux produits par les molécules d’hydrogène dans le corps. Ces molécules font partie de l’eau du corps de sorte que les images sont vraiment des photos des endroits où se trouve l’eau. Cela rend l’IRM particulièrement utile dans la détection de problèmes aux tissus mous, par exemple les disques mous entre les vertèbres. Elle peut également aider les médecins à visualiser l’anatomie de la moelle épinière et les nerfs eux-mêmes. De nombreuses études ont démontré qu’environ 90 % des personnes sans douleur au dos auront une diversité d’ « anomalies » dans leurs examens par IRM. L’IRM est presque trop sensible.
D’autres méthodes d’imagerie diagnostique : les tests suivants sont parfois recommandés pour les personnes présentant des symptômes spécifiques :
- électromyographie (EMG): cet examen, qui consiste à placer des aiguilles très fines dans des muscles spécifiques, peut aider à localiser la source des symptômes, notamment pour une douleur qui irradie dans le dos vers le bas dans la jambe. L’EMG mesure l’activité électrique des muscles et elle est souvent effectuée parallèlement à des tests « de conduction nerveuse » mesurant l’activité dans les nerfs eux-mêmes. Dans certains cas de douleur à la jambe, l’activité électrique des muscles ou des nerfs n’est pas normale et cette information peut être utile pour établir un diagnostic ou dans la planification du traitement.
- d’autres tests diagnostiques invasifs : s’il y a de bonnes raisons de le faire, votre fournisseur de soins peut recommander d’autres examens afin de localiser la source de vos symptômes. Il s’agit notamment de la discographie (un colorant visible sur rayon-X est injecté dans le disque pour visualiser sa structure interne) ou des injections anesthésiques précises pour les racines nerveuses ou les articulations facettaires pour tenter d’arrêter (et donc, identifier) la source de la douleur. Ces tests ne se font pas de façon routinière et ils sont employés que dans certaines circonstances, généralement lorsque la chirurgie du dos est envisagée.
Quatrième étape: La création d’un plan de traitement
Votre médecin ou un autre professionnel de la santé partagera avec vous les résultats des examens et recommandera un traitement qu’il ou elle pense soulagera vos symptômes et vous aidera à récupérer le plus rapidement possible.
Ce plan de traitement inclura probablement plusieurs des options figurant sur ce site Web (voir Les interventions et les traitements non chirurgicaux et Lorsque la chirurgie est une option).
Selon votre historique médical et les examens, votre professionnel de la santé devrait être en mesure de vous donner des conseils précis sur la gestion de vos symptômes lors de votre rétablissement.
Si vous décidez de participer à un traitement comme la thérapie manuelle ou l’acupuncture, vous devriez recevoir des évaluations à intervalles afin de déterminer si le traitement est aidant ou non.
Enfin, il est important de comprendre que même si prendre part à des séances de thérapie peut être utile, celles-ci ne représentent qu’une petite partie de votre journée. Pour que les symptômes au dos et à la jambe s’améliorent, vous allez devoir suivre les instructions quand au fait de demeurer actif, d’équilibrer le repos à l’activité, d’utiliser des manœuvres spécifiques ou des médicaments permettant de contrôler la douleur et éviter temporairement les mouvements et les positions qui déclenchent l’inconfort.